Au 20° siècle les hommes ont été plongés dans d’abominables souffrances lors des conflits meurtriers qui ont ensanglanté leur époque et dans le visage du Christ couronné d’épines, ils ont reconnu leurs tourments.
Le Christ d’Otto Dix à la face tuméfiée, ensanglantée, l’œil droit fermé porte les stigmates de toutes les douleurs des soldats engagés dans les combats aux- quels le peintre a dû participer en 1914-1918, puis lors de la 2° guerre mondiale. Otto Dix a trouvé dans le langage de l’expressionnisme le moyen le plus adéquat pour dire cette détresse des hommes que Dieu vient assumer.
En Jésus se rassemble toute la misère de ceux qui sont frappés et anéantis par la force des armes. Le Christ est déchiré par toutes les épines de nos combats fratricides. La réalité du mal et de la mort qui défigurent le monde s’inscrit sur son visage.
Sur ce vitrail de Rouault, que l’on peut voir dans l’église du Plateau d’Assy, par-delà les outrages, l'homme-Dieu totalement abandonné, rayonne d'une paix sereine. La couronne d’épines, à peine perceptible sur les côtés est remplacée par un halo lumineux qui dit déjà la Résurrection et la gloire.