La Nuit
des Eglises

On vient de descendre le Christ de la croix : comme chez A. Bouts son visage porte une double couronne : celle du roi des juifs et celle du roi de gloire.

En arrière plan, sur le fond doré en une vaste synthèse sont figurés tous les instruments de la Passion. A droite, les trois clous entre les branches d’une croix de Saint-André, juste en dessous le fouet de la flagellation et une main qui rappelle que le Christ fut souffleté. A gauche, au sommet d’une colonne au fût de marbre rose et au chapiteau antique est perché le coq dont le chant a ponctué le reniement de Saint-Pierre. Les personnages avec leur turban et leur bonnet évoquent Caïphe, Hérode et Pilate : les autorités civiles et religieuses qui ont décidé la condamnation de Jésus.

Le peintre met en valeur l’entaille provoquée par la lance du centurion, d’où s’épanche le sang du calice et l’eau du baptême. Marie au très doux visage, à l’ovale très pur, empreint de sérénité et de tristesse, soutient dans le linceul son fils : Elle l’offre au monde ; elle engendre son fils pour le salut des hommes.

Le Christ de pitié est présenté une dernière fois à notre contemplation. Sur le tableau d’Arcabas , intitulé « Vous contemplerez Celui que vous avez transpercé », déjà les anges descendent une couronne royale au-dessus de la couronne d’épines. Les deux couronnes se superposent.