De même sur « Le Christ aux outrages » de Fra Angelico, Sous l’apparence du serviteur souffrant dont parlent les textes d’Isaïe se révèle le Seigneur de gloire. Le roseau, sceptre dérisoire, est tenu avec une autorité souveraine ; dans sa main gauche, le globe évocateur de royauté est présenté avec fermeté, le manteau de pourpre est remplacé par le vêtement blanc de la Transfiguration. Au milieu de ceux qui l’outragent, ici à peine esquissés, de manière allusive, par un visage, des mains, le Christ paraît royal et lumineux, revêtu de gloire et de majesté, la tête nimbée d’or.